Quoi qu’il en soit, on retrouve dans toutes ces comètes les mêmes molécules que dans le milieu interstellaire, ce qui confirme que leur matière est essentiellement de la matière interstellaire non transformée. Une découverte très surprenante est la présence dans les émanations de 67P de dioxygène O2 en assez grande abondance, près de 4% de celle de l’eau. Cette molécule, rare dans le milieu interstellaire, semble avoir été présente dès la formation de la comète, ce qui pose des problèmes non encore résolus.
L’analyse des poussières libres et de la surface du noyau confirme la présence de silicates et aussi de matériaux organiques. Ces matériaux, de même que les molécules mères éjectées par la comète, contiennent des briques de base des molécules vivantes, y compris des acides aminés comme la glycine, et il est bien possible qu’elles aient servi à la création de la vie sur Terre lorsqu’elles y ont été apportées par la chute de comètes.