Tempel Wilhelm
Wilhelm Tempel est né en Allemagne dans une famille pauvre. À 16 ans, il part pour Meissen pour y apprendre la lithographie. Quatre ans après, on le retrouve à Copenhague où il perfectionne sa technique pendant trois années, puis il séjourne en Norvège. Attiré par l’Italie, il s’installe en 1850 à Venise comme lithographe et commence à s’intéresser activement à l’astronomie. Il correspond avec Benjamin Valz (1787-1867), qui dirige l’observatoire de Marseille, et voudrait devenir astronome professionnel. Urbain Le Verrier (1811-1877) le refuse à Paris, mais Valz l’héberge à Marseille en 1860, sans traitement (il continue à gagner sa vie comme lithographe). Il restera dix ans à l’observatoire, transporté entre temps dans un nouvel emplacement et bien équipé. Ses rapports avec Le Verrier, directeur de l’Observatoire de Paris dont celui de Marseille est alors une succursale, sont orageux.
Après la destitution de Le Verrier en 1870, Tempel tente d’obtenir un poste permanent, mais c’est trop tard : la guerre éclate et Tempel, qui n’a pu obtenir la nationalité française, doit quitter la France. Giovanni Schiaparelli (1835-1910) le prend comme assistant dans son observatoire de Brera, près de Milan, ce qui lui permet enfin de se consacrer entièrement à l’astronomie. Puis il devient en 1874 directeur adjoint de l’observatoire d’Arcetri près de Florence, qui n’est pas terminé mais commence à être équipé de bonnes lunettes. Enfin reconnu par ses pairs, il reste en butte à des persécutions de la part des autorités italiennes jusqu’à sa mort en 1886. Ces vicissitudes permanentes n’ont pas empêché Tempel de découvrir de nombreuses comètes : une pendant un séjour à Venise, huit à Marseille, cinq à Brera, puis encore une à Arcetri. Il a également découvert cinq astéroïdes et 186 nébuleuses.