L’instrument CONSERT répond à l’instrument presque identique placé sur l’orbiteur. Les propriétés physiques, thermiques et mécaniques du sol sont évaluées par l’instrument MUPUS, et SESAME étudie la propagation des ondes à travers la surface entre les pieds de l’atterrisseur, ainsi que les propriétés des poussières soulevées lors de l’impact. Enfin ROMAP est un magnétomètre destiné à mesurer le champ magnétique éventuel de la comète.
Philae s’est détaché sans problème de l’orbiteur le 12 novembre 2014, une journée historique très médiatisée. Il est arrivé après 7 heures de trajet sur le sol de la comète, tout près de l’endroit prévu : encore une belle performance de la mécanique céleste. Mais le dispositif qui devait le plaquer au sol n’a pas fonctionné, de même que les harpons qui devaient l’y accrocher. Il a donc rebondi, et a parcouru près d’un kilomètre, rebondissant encore deux fois sur le sol, avant de se coincer dans un endroit fort peu favorable. Il a néanmoins fourni des informations extrêmement intéressantes pendant la durée de vie des piles qu’il emportait, soit environ 60 heures. Puis plus de nouvelles jusqu’au 13 juin 2015, où un court contact a pu être établi avec l’orbiteur, les batteries ayant été partiellement rechargées par les panneaux solaires malgré un ensoleillement très parcimonieux.